Quels lendemains après la COVID-19?


Jean Viany Ngah

Université d’Ottawa

C’est en janvier 2020 que j’ai entendu vaguement parler d’un virus nommé alors la COVID- 19, un virus de la famille des coronavirus, à l’origine d’un nouveau type de syndrome respiratoire aigu sévère dont l’éclosion serait apparue en Chine dans une ville nommée Wuhan au mois de décembre 2019.  Le 11 mars suivant, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) déclarait cette éclosion de COVID-19 comme une pandémie mondiale. C’est alors que tous les États ont pris des mesures visant à éradiquer ladite pandémie. Le Canada et plus particulièrement la province du Québec où je vis n’en était pas du reste.

Le premier ministre du Québec, François Legault, a déclaré l’état d’urgence sanitaire à l’échelle de la province le 13 mars 2020. Les écoles, les garderies, les commerces, les centres de loisirs sont fermés et toutes sortes de rassemblements sont annulés jusqu’à nouvel ordre. C’est le confinement total à l’échelle des familles. Seuls les services essentiels sont ouverts et même là, des mesures sont prises : distanciation physique de deux mètres, et …. Cette situation vient chambouler la vie de nombreuses familles et de toute la population mondiale. Les élèves sont obligés de rester à la maison, certains avec leurs parents et d’autres sans leurs parents, du moins les plus âgés. On peut alors se poser la question : que nous réserve l’avenir dans l’état actuel des choses dans notre société ? Pour répondre à cette question, je partirai d’abord de mon vécu personnel en ce moment de la COVID-19, ensuite j’aborderai dans un schéma de perspectives les incidences de la COVID-19 dans la société avant de conclure.

  1. LA COVID-19 ET MOI : EXPÉRIENCE AVEC LES ENFANTS À LA MAISON

Depuis que l’état d’urgence a été signalé au Canada, plus particulièrement au Québec, toutes les personnes habitant le territoire doivent rester à la maison pour limiter la propagation du virus. Ce confinement dans les maisons, utile pour lutter contre le virus, rend la tâche difficile aux familles et plus particulièrement celles qui ont des enfants comme la mienne, car il s’agit d’un nouveau mode de vie. Ce bouleversement vient changer mes habitudes de vie, celles de mon épouse et celles de mes enfants. Il devient alors parfois difficile à la fois de m’occuper des enfants en longueur de la journée et me concentrer dans mes travaux personnels, par exemple, les travaux universitaires. Par conséquent, cela me demande une certaine rigueur dans la planification de mes activités et de celles que doivent faire mes enfants. Et aussi, faudra-t-il bien les surveiller et prendre soin d’eux. Plus encore, pour les enfants en bas âge, ce n’est pas plus aisé pour eux, car ils n’arrivent pas encore à comprendre certaines réalités.

Les enfants n’ont pas un endroit où ils peuvent jouer. Pour ceux qui comme moi vivent en appartement, ils ne peuvent pas le faire à la maison de peur de mettre mal à l’aise les voisins. Les jeux de société ont tous refait surface, mais ne suffisent pas à les occuper à leur satisfaction. C’est alors que les écrans viennent à la rescousse encore que le personnel éducatif, obligé de se rabattre à l’école à distance que prône le ministère de l’Éducation, en a besoin pour appuyer les élèves dans ce qui peut être considéré aujourd’hui comme apprentissage. Pourtant, le nombre d’heures passé devant les écrans doit être réduit pour éviter d’engendrer des conséquences à court ou à long termes sur la santé, le bien-être et l’avenir de nos enfants, ainsi que sur le développement du cerveau et l’apprentissage de compétences fondamentales (Prieur, 2020). Que faire alors ?

2. LA COVID-19 ET MOI : SOCIÉTÉ ET ENVIRONNEMENT

Depuis que les mesures de santé publique telles que l’hygiène des mains, le nettoyage de l’environnement à la maison et la distanciation sociale et physique ont été prises pour protéger les individus, les familles et d’autres personnes, particulièrement des personnes à risque contre la COVID-19. Mes habitudes de vies connaissent alors de grands changements. Ainsi, je dois mettre en application tous les jours les mesures de santé et aider mes enfants à les pratiquer aussi. Il faut fréquemment laver les mains avant et après la préparation d’aliments, les repas, après avoir été aux toilettes, après avoir toussé/éternué dans un mouchoir, après avoir manipulé des déchets ou du linge contaminé par des fluides corporels.

En plus, je dois respecter les mesures de la distanciation physique dans toutes les situations où il est nécessaire de l’appliquer. Par exemple, lorsque je m’en vais faire les achats ou bien à chaque fois que je suis avec un autre individu humain la loi de la distanciation physique s’applique.

3. LA COVID-19 : INCIDENCES SUR L’AVENIR DE NOTRE SOCIÉTÉ

La pandémie COVID-19 a des incidences sur le monde entier. Je vais parler de la mienne dans mon petit contexte social.

3.1 Télétravail

Le télétravail suscite beaucoup d’intérêt dans le contexte du développement du coronavirus au Canada. Cette méthode de travail fait habituellement référence au travail à distance du lieu principal ou du siège social de l’employeur, avec recours aux technologies de l’information et de la communication. Dans le domaine de l’enseignement par exemple et dans d’autres secteurs d’activités que ce soit au privé qu’au gouvernement, le Canada est obligé d’avoir recours au télétravail. Mais, le personnel et même les élèves ne sont pas suffisamment informés quant à l’usage des technologies pour atteindre les objectifs fixés. Cette situation de la COVID-19 va interpeller, dans l’avenir, les dirigeants dans plusieurs secteurs d’activité de s’approprier des ressources technologiques et à former le personnel et même le peuple à utiliser les outils technologiques pour faire le télétravail.

3.2 La COVID-19: Relations économiques mondiales entre États, Télétravail et enfants

Je lisais, il y a quelques jours, dans le journal Ici-Radio Canada plusieurs articles sur la COVID-19, un article sur les détournements des commandes d’équipement hospitaliers en lien avec la lutte contre la COVID-19 masques entre États, et un autre article sur le refus des États-Unis d’expédier des masques au Canada. J’ai alors pensé : « non seulement nous vivons déjà une guerre virologique, mais la situation que nous vivons en ce moment pourrait tourner à des conflits entre États ».

CONCLUSION : PERSONNE N’EST ÉPARGNÉE PAR LA COVID-19

« Cette pandémie me permet de constater que le virus s’est transmis entre nous sans faire de distinction de couleur de la peau, de culture, de niveau de vie, dans la société et de religion en empruntant la voie de la science, de la société et de la technologie. »

Cela me laisse simplement réaliser que nous appartenons tous et toutes à une même espèce humaine. Les mesures visant à réduire la propagation sont pratiquées par tous les humains de la planète Terre. Les conséquences aussi touchent tous les individus humains. Et nous avons appris par cette pandémie que nous sommes tous liés par quelque chose. Le virus s’est transmis d’une personne à une autre nous montrant que nous pouvons aussi transmettre quelque chose de bon pour la construction de l’espèce humaine. Je termine ma réflexion avec la pensée de Testard (2004) : « Nous appartenons à l’espèce humaine et par ailleurs nous sommes les seul·e·s à pouvoir chercher à connaître et manipuler les autres espèces et à vouloir influer sur notre propre sort » (paragr. 34). Morin (1999) renchérit en disant que le monde devient de plus en plus un, mais il devient en même temps de plus en plus divisé. Cette pandémie est un exemple clair qui divise les états entre eux et voire même les individus entre eux. Chacun est obligé de rester chez soi. La distanciation sociale et physique éloigne des gens de plus de façon que nous ne l’aurions jamais cru possible.

RÉFÉRENCES

Morin, E. (1999). Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur. Paris : Seuil

Prieur, C. (2020). Exposition des enfants de 0 à 3 ans aux écrans : résultats des cohortes de naissance sur les déterminants et les conséquences en termes de développement. Neuropsychiatrie de l’Enfance et de l’Adolescence.

Testard, J. (2004). Le clonage, entre désir d’éternité et réalité technique. Raisons politiques, (1), 143-155.

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