Aujourd’hui, nous avions le plaisir d’accueillir la professeure Nafissa Ismail et son étudiant diplômé, Kevin Smith, à la Faculté d’éducation. Le duo a présenté leur recherche sur l’effet du stress pubertaire sur la maladie mentale.
Saviez-vous que plus de 300 millions de personnes dans le monde sont touchées par la dépression et que près de 800 000 personnes meurent par le suicide chaque année? « Malgré que la dépression soit si répandue, nous en savons peu sur les mécanismes qui sous-tendent sa physiopathologie. »
Eh bien, grâce à l’équipe du laboratoire NISE (NeuroImmunologie, Stress et Endocrinologie), nous en savons maintenant un peu plus
La professeure Ismail et ses étudiant(e)s ont décidé d’essayer de trouver un moyen d’induire un comportement semblable à la dépression chez les souris pubères. Ils ont réussi grâce à une endotoxine bactérienne appelée lipopolysaccharide (LPS). Le LPS a été prélevé sur la paroi cellulaire de la bactérie afin de se lier aux cellules immunitaires.
Pour examiner la dépression, ils ont placé les souris dans de grands béchers remplis d’eau pour voir si elles pouvaient continuer à nager et tenter de s’échapper du bécher, ou vont flotter. Le fait d’être immobile dans l’eau signifie qu’elles ont un désespoir comportemental ou un comportement semblable à la dépression. Les souris traitées avec le LPS pendant la puberté présentaient, de façon significative, plus de comportements de type dépression chez les femelles.
Pour examiner l’anxiété, ils ont placé les souris dans des labyrinthes et ont constaté que les mâles traités au LPS pendant la puberté manifestaient nettement plus de comportements anxieux.
L’équipe a ensuite examiné l’effet d’un probiotique kéfir sur l’immobilité des souris. Leurs résultats suggèrent que le traitement au kéfir prévient les comportements analogues à la dépression induits par le LPS chez les femmes et les comportements analogues à ceux de l’anxiété chez les hommes.